Autour du livre, Mon métier de bibliothécaire

Le plan de sauvegarde en bibliothèque : le sauvetage des documents

Comme promis, je vous parle d’un dernier sujet : le sauvetage des documents.

Les documents peuvent être touchés par différentes « menaces », telles que les inondations, les incendies, voire même les moisissures. Il est important d’analyser son bâtiment pour en connaître les failles, repérer si un fleuve pourrait déborder pas loin de son institution, etc.

Lorsque les documents ont été touchés, il est important de d’abord protéger ce qui est resté intact. Il faut donc installer des bâches sur les rayonnages qui n’ont pas été mouillés ou brûlés.

Toutes les photos proviennent de l’exercice de sauvetage que j’ai réalisé lors de mon TFE. Sur cette photo, le personnel d’une bibliothèque recouvrent les rayonnages non touchés avec une bâche.

Après cela, c’est un gros tri qui s’annonce : il faut séparer les livres mouillés des livres brûlés et les trier en plusieurs « firmes » : les livres secs/non brûlés, les livres humides/peu brûlés, les livres mouillés/fort brûlés. Si un livre est à la fois brûlé et mouillé, on le sèchera dans un premier temps. Tout en faisant ce tri, il faut bien faire attention à manipuler les documents avec précaution et à les mettre dans des caisses afin de les traiter dans un local de repli/quarantaine.

En fonction de ces trois états, le document est traité différemment. Pour les livres brûlés, il n’y a pas grand-chose qui change, il faut tout simplement les dépoussiérer : soit avec un aspirateur, soit avec des éponges :

Dépoussiérage avec une « smoke sponge »
Dépoussiérage à l’aspirateur

En ce qui concerne les documents humides et mouillés, ils ne seront pas traités de la même manière. Les documents sont dits « humides » lorsqu’ils sont peu mouillés. Il suffit d’alterner du papier absorbant dans les pages du bouquin avant de le placer sur un papier buvard et de le sécher au sèche cheveux ou avec des ventilateurs. Il est même possible de créer une sorte de tunnel d’aération afin d’aller plus vite :

On alterne du papier essuie-tout environ toutes les 10 pages. Ne pas trop surcharger l’ouvrage pour éviter de le déformer.
Les livres sont placés sur un papier buvard, à environ 45°. Le livre doit être bien ouvert pour bien sécher.
Exemple d’un tunnel d’aération. La table est recouverte d’une bâche, des ventilateurs se trouvent à l’extrémité gauche (on ne les voit pas sur la photo), ce qui crée un courant d’air. Les livres sont sous la bâche.

Les livres sont dits « mouillés » lorsqu’ils dégoulinent d’eau. Dans ces cas-là, il faut les emballer dans un emballage plastique et on les place dans un congélateur. Attention ! Tous les documents ne peuvent pas être congelés, renseignez-vous avant de passer à cette étape. Pour pouvoir décongeler un document, il faut passer par un processus qui s’appelle la lyophilisation, cela se fait dans des firmes spécialisées.

Les documents humides peuvent voir apparaître de la moisissure, ça peut aussi arriver dans un local humide. Dans ces cas-là, il faut tout placer en quarantaine, surveiller les documents qui ne semblent pas touchés, et appeler des spécialistes pour traiter le problème. On peut éventuellement congeler ces documents moisis, mais cela ne fera que ralentir l’apparition des moisissures, cela ne les arrêtera pas.

Il y a tout plein de choses à dire sur le traitement des documents, mais je vous résume très globalement tout ce qu’il faut savoir dans cet article. Je suis allée à l’essentiel, le but n’est pas de reproduire mon TFE ou la formation que j’ai donnée à cette époque.

Je pense m’arrêter là en ce qui concerne les plans de sauvegarde en bibliothèque. Peut-être que je vous en parlerai encore en fonction de mon travail et des GT, formations, auxquels je participe.

Vous sentez-vous prêts à sauver vos livres en cas de catastrophe ? 😉

Autour du livre, Challenges

Challenge littéraire 2022

Je réalise que je ne vous ai pas encore parlé du challenge littéraire 2022 !

Si vous m’avez suivie l’an dernier, vous avez pu constater que je participe à des challenges littéraires avec des amies. Nous les inventons nous-mêmes, et si l’envie vous dit de nous suivre, vous êtes les bienvenu.e.s !

L’an dernier, les thèmes avaient été prédéfinis par mes amies, j’étais tombée sur leur fichier complètement par hasard sur Drive. Nous avons toutes les quatre constaté que nous avons acheté pas mal de titres afin de pouvoir parvenir au bout ! Cette année, nous avons décidé de changer de méthode afin de limiter les achats.

Chacune d’entre nous a partagé les titres de sa PAL dans un fichier Excel partagé, et nous avons chacune pioché dix titres dans les listes des autres. Au total, nous devons lire 30 titres choisis par les autres. Cela nous permet donc de lire des livres que nous possédons déjà sans devoir acheter des livres exprès.

Voici les titres qu’elles ont choisis pour moi :

Afin de pouvoir participer à ce challenge, je vous invite à sélectionner 30 titres de votre PAL, ou à faire ça entre ami.e.s, connaissances et piocher x titres dans la PAL de l’autre, comme nous l’avons fait à nous quatre.

Nous avons été assez sympas les unes envers les autres : mes amies me savent fans de thrillers et ont principalement pioché dans ce genre, en plus de Stephen King et de quelques livres pour adolescents/jeunes adultes. On n’a pas été vaches ! Certains titres me font moins envie que d’autres, c’est sûr, mais je les ai achetés donc idéalement, il faudrait que je les lise enfin !

Etant donné que j’ai partagé ma liste plus tard que les autres, n’étant pas décidée à l’idée de participer encore à un challenge cette année, ma PAL d’hiver était déjà faite et je ne l’ai pas modifiée exprès. Je commencerai donc le challenge 2022 au printemps.

Avons-nous des titres en commun ? Pensez-vous participer aussi ? Participez-vous à d’autres challenges littéraires cette année ? Racontez-moi tout !

Autour du livre, Mon métier de bibliothécaire

Le plan de sauvegarde en bibliothèque : la conservation (préventive) des documents

Si vous fréquentez des bibliothèques, vous savez peut-être que certains livres se trouvent « en réserve ». Ou, si vous fréquentez des centres d’archives, les documents que les archivistes vous rapportent proviennent de ce qu’on appelle des magasins. C’est l’univers un peu mystérieux du monde bibliothéconomique !

Cette partie des bibliothèques et centres d’archives de ne sont pas accessibles au public pour diverses raisons, la principale étant que l’humain n’est pas toujours le bienvenu dans ces espaces de conservation. Je veux dire par là qu’on peut aller y chercher un document ou l’autre, bien sûr, voire même d’y travailler s’il faut refaire la signalétique par exemple, mais cela ne peut pas nécessiter une présence trop longue, voire régulière, et surtout pas une trop grande fréquentation.

En vérité, les documents ont besoin d’être conservés au calme, sans lumière, en respectant une certaine température et un certain taux d’humidité. Cette température et ce taux d’humidité doivent être contrôlés en permanence. Par exemple, le papier a besoin d’être conservé à 18°C, avec environ 50% d’humidité relative. Chaque type de document a ses besoins spécifiques : un CD ne demande pas les mêmes conditions de conservation qu’un livre ou qu’une photo.

Vous avez déjà sûrement remarqué que vos livres jaunissent au soleil, c’est pourquoi les lumières sont éteintes au sein des réserves. La lumière est nocive pour les documents. On allume les lampes uniquement le temps d’aller chercher le document réclamé par le lecteur. Certaines réserves disposent même de détecteurs de lumière qui s’allument quand la personne arrive, et qui s’éteignent automatiquement sans détecter de mouvement après un temps bien défini.

Les bâtiments conçus pour la conservation respectent certaines « normes », comme le fait d’éviter que les tuyaux et canalisations ne passent par les murs des réserves.

Afin de prévoir les risques (c’est ce qu’on appelle la conservation préventive), il est possible d’organiser son rangement : les étagères en bois sont plus esthétiques, jolies, mais en vérité, le bois est nocif pour les documents : il attaque le papier. Il est préférable de ranger ses livres sur des étagères en métal. Il faut mettre les livres en hauteur, de préférence à 10 ou 15 cm du sol. Cela permet d’éviter des dégâts en cas de petite inondation. De même qu’il ne faut pas trop les rapprocher du plafond, au cas où de l’eau s’infiltrerait par le toit.

Pour pouvoir bien conserver les documents, il faut faire attention à bien analyser les risques auxquels notre lieu de vie ou de travail pourraient être confrontés. Tout le monde peut être confronté, tôt ou tard, à des inondations, des incendies, des moisissures, etc.

Il est aussi conseillé de faire une sorte de « veille de sécurité » : inspecter son bâtiment, repérer les endroits à risques. En cas de fortes pluies, cela permet de surveiller les endroits plus fragiles et d’intervenir si besoin, par exemple. Il faut aussi pouvoir se procurer le matériel nécessaire.

En gros, la conservation préventive, c’est conserver ses documents tout en prévenant les risques : il faut être prêt avant que la catastrophe ne survienne.

Voilà en gros tout ce que je peux vous dire sur la conservation (préventive) des documents. La prochaine fois, je vous parlerai de la manière dont on peut sauver les documents en cas de catastrophe.

Autour du livre, Mon métier de bibliothécaire

Le plan de sauvegarde en bibliothèque : introduction

Si vous me suivez sur Instagram, vous n’êtes pas sans savoir que je viens de changer d’emploi : je passe d’une bibliothèque universitaire à une bibliothèque de musée. Au sein de ce nouvel emploi, on m’a demandé de réaliser un plan de sauvegarde, ce qui fait que je n’arrête pas de vous en parler, tellement je suis aux anges !

En vérité, lors de nos cours en bibliothéconomie (je vous invite à consulter l’onglet « Mon métier de bibliothécaire » dans le menu « Autour du livre », et je vous renvoie même directement aux études pour devenir bibliothécaire), nous n’avons pas été formés sur les plans de sauvegarde, même si c’était mentionné dans le cours d’archivistique. C’est la restauratrice d’une bibliothèque universitaire qui a proposé ce sujet de TFE et j’ai été sélectionnée pour le réaliser. J’ai donc mis les pieds dans un domaine que je ne maîtrisais pas du tout ! Et malgré cet handicap, j’ai réussi ce TFE avec grande distinction (j’avoue que j’en suis fière… !).

Ce sujet est devenu une véritable passion ! Il existe une convention, pour laquelle la Belgique a signé, qui stipule que nous devons être prêts en tout temps à sauver notre patrimoine. La Belgique n’étant pas très avancée dans le domaine bibliothéconomique, très peu d’institutions disposent d’un plan de sauvegarde pour mener à bien cette convention…

Mais qu’est-ce qu’un plan de sauvegarde exactement ?

On distingue généralement le plan d’urgence, qui concerne plutôt les personnes, du plan de sauvegarde qui, lui, décrit comment on conserve et comment on sauve des documents.

J’ai eu l’idée de vous parler des plans de sauvegarde pour tout un tas de raisons :

  • j’ai envie de partager cette passion avec vous
  • peut-être que cela vous servira dans le domaine privé, si vous êtes victime d’inondation ou autres. Cela peut vous éviter de racheter des livres, par exemple
  • je viens de commencer ce projet au sein de mon nouvel emploi, ça me permet donc de reprendre les choses à zéro et d’en parler plus en détails
  • je fais partie d’un groupe de travail au sein d’une association d’archivistes dont le thème est justement le plan de sauvegarde ! J’assiste donc à plusieurs réunions sur le sujet, le but étant d’établir un guide général pour que chaque institution puisse s’en inspirer pour créer son propre plan. Il va même y avoir une table ronde sur le sujet, avec des situations vécues

Aujourd’hui, je vous introduis seulement le sujet. Prochainement, je le diviserai en deux parties : la conservation et le sauvetage des documents et je vous détaillerai tout ce qu’il faut savoir. J’essayerai aussi de vous partager mon avancée dans ce travail, au sein de mon emploi actuel, sur Instagram (mimi_et_ses_lectures, si vous n’êtes pas encore abonnés).

Je pense avoir tout dit pour cette première, je vous dis donc à la prochaine pour parler de tout ça plus en détails !

Autour du livre, Mon métier de bibliothécaire

Le comptoir de prêt

A mon sens, le comptoir de prêt est la tâche la plus compliquée dans mon travail quotidien. Une bibliothèque n’est pas l’autre, peut-être est-ce plus simple ailleurs, mais je dois avouer que chez nous, c’est assez hard…

Il ne s’agit pas seulement d’effectuer des emprunts et des retours, ou de faire des prolongations, de faire payer des amendes, etc. Tout plein d’autres choses interviennent.

Vous ne les voyez pas sur la photo parce qu’ils sont situés derrière le bureau, mais nous avons des tourniquets. Si je pouvais les virer, croyez-moi, je le ferais ! Mais je pense qu’ils ont été installés à la suite des attentats de Bruxelles. Le but des tourniquets est de ne pas faire entrer n’importe qui dans la bibliothèque. Nous devons donc surveiller les entrées et la sortie, principalement quand les gens n’ont pas leur carte d’accès sur eux. Je dis « surveiller » parce que ça peut arriver que les gens passent par-dessus ou qu’ils passent par deux. Ces engins sont assez sensibles, et passer par deux ça les fait dérailler… Les gens ne s’en rendent pas vraiment compte, ce qui les importe, c’est de ne pas devoir payer une entrée ou de ne pas « déranger » le bibliothécaire… Les trucs lumineux sur la photo, ce sont les commandes des tourniquets. Je n’aime pas cette partie du métier parce qu’il faut parfois interdire des entrées à cause du règlement. D’un côté, ça permet de responsabiliser les gens, qui se croient parfois tout permis, mais ce qui est dommage, c’est que ces tourniquets sont une source de conflit au quotidien. J’ai pas envie d’être payée pour parlementer ou avoir un conflit avec des gens. C’est un aspect pas très engageant du métier.

Il arrive souvent que l’on nous demande où sont les auditoires. En tant que bibliothécaire, je ne connais absolument pas le bâtiment, on ne me l’a pas fait visiter à mon arrivée. Tout ce que je connais, c’est l’endroit où j’ai signé mes contrats et mon lieu de travail, ainsi que les emplacements des autres bibliothèques où je suis déjà allée, peut-être aussi le centre médical, mais c’est tout. Je ne sais pas où sont les auditoires, je n’ai pas étudié ici. Pour cela, heureusement, nous avons un plan du bâtiment à l’accueil de la bibliothèque, pour pouvoir diriger au mieux les étudiants.

Il faut pouvoir aider à la recherche documentaire aussi. J’ai eu des cours de recherche documentaire en droit, mais on n’a pas vu les mêmes outils en cours, et les recherches étaient plus générales. Quand un étudiant me demande une recherche, c’est toujours par rapport à une loi bien précise. Au premier abord, ça me paraît insurmontable, et au début, je dois avouer que je ne savais même pas faire une recherche correctement. Un de mes objectifs pour l’année à venir, c’est justement de me perfectionner dans la recherche documentaire, et je suis un cours des étudiants pour y parvenir. J’en ai eu 3 jusqu’à présent, et ça m’aide vraiment à mieux cerner ce qu’il faut chercher, et même à traduire les abréviations du droit.

Le plus difficile, ce sont les inscriptions et les questions relatives aux impressions et au wifi. Selon le statut de la personne, elle n’a pas les mêmes accès, et c’est vraiment difficile de s’y retrouver, surtout avec le confinement et toutes les choses qui changent.

Heureusement, quand on ne s’en sort pas, on peut toujours appeler un collègue à la rescousse ! Parfois, on a tellement de monde au comptoir qu’on doit appeler quelqu’un en renfort. Mes collègues formatrices sont parfois présentes au bureau d’aide à la recherche, à l’opposé du comptoir de prêt, afin d’aider les étudiants dans leurs travaux. Quand elles réalisent qu’on ne s’en sort plus au prêt, elles interviennent pour nous aider. Distinguer la recherche et le reste est assez pratique parce que les questions de recherches prennent du temps. Ca décharge la personne qui gère tout ce qui est prêt et inscription.

Pour ma part, quand je suis au prêt, je suis toujours tiraillée entre l’envie de faire respecter le règlement, et l’envie d’être sympa. Je n’interdits pas une entrée par plaisir ! Le règlement est là, je dois le faire respecter, au risque qu’on me remonte les bretelles. J’ai aussi envie de montrer qu’on ne vit pas dans un monde de bisounours et qu’il faut bien se prendre en charge (c’est un sujet qui revient souvent dans nos discussions avec les collègues !). Et d’un autre côté, j’ai envie d’être sympa parce que je n’aime pas interdire une entrée, je ne suis pas là pour bloquer les gens dans leur travail ou l’envie de s’abriter quelque part. C’est toujours un entre-deux quand on est au comptoir…

Je pense avoir fait le tour, de manière très générale, de tout ce qu’on peut faire au comptoir d’accueil/prêt. Vous avez donc maintenant un aperçu quasi complet de ce que peut faire un bibliothécaire dans une bibliothèque universitaire. Alors, est-ce qu’on ne fait que lire ? Est-ce qu’on glande ?! 😉

A partir de la semaine prochaine, je pense vous relater des anecdotes pour vous montrer un peu le quotidien d’un bibliothécaire. Ce seront des anecdotes par rapport au comptoir de prêt : on rencontre beaucoup de gens sympas, mais il y a toujours des gens qui posent problème aussi. Je dois encore faire le tri dans toutes les anecdotes que j’ai pu répertorier durant mes 3 années d’expérience… !

Autour du livre, Challenges

Bilan du challenge littéraire 2021

Cette année, j’ai participé à un challenge littéraire organisé par des amies. Leur document s’est retrouvé par hasard dans mon Drive, je pense qu’elles m’avaient partagé un document qui, par la suite, est devenu cette liste de thèmes pour des challenges littéraires. Hyper motivée par le concept et à l’idée d’y participer avec des amies, je leur ai proposé de le réaliser ensemble cette année. Voici ce que j’ai lu pour chaque thème proposé (cliquez sur les liens pour découvrir mes avis) :

L’auteur porte le même prénom que toi : « Les silences », d’Amélie Antoine
Le prochain tome d’une série que vous avez commencé : « La 5e vague – tome 3 », de Rick Yancey
Un classique que tu as toujours eu peur de lire : « Les quatre filles du Docteur March », de Louisa May Alcott
Un conte : « L’île au trésor », de Robert Louis Stevenson
Un livre adapté durant l’année en cours : /
Un livre avec ton animal préféré dans l’histoire : « Sa guitare et son chat », de Betty Leruitte
Un livre avec un titre « gourmand » : « Diabolo fraise », de Sabrina Bensalah
Un livre avec un titre à rallonge (minimum 8 mots) : « Jusqu’à ce que la mort nous sépare », de Lisa Gardner
Un livre ayant – de 200 pages : « Blog », de Jean-Philippe Blondel
Un livre ayant le thème de l’horreur : « La petite fille qui aimait Tom Gordon », de Stephen King
Un livre bilingue : /
Un livre choisi uniquement pour sa couverture : « Anamnèse », de Salvatore Minni
Un livre comprenant un élément doré sur la couverture : « Vampyria – tome 1 », de Victor Dixen
Un livre dont l’auteur à les mêmes initiales que toi: « L’empathie », d’Antoine Renand
Un livre dont le titre est également le titre d’une chanson de variété française : « Prendre un enfant par la main », de François-Xavier Dillard
Un livre dont tu détestes la couverture : « La nostalgie de l’ange », d’Alice Sebold
Un livre d’un auteur connu mais jamais lu : « Qui es-tu Alaska ? », de John Green
Un livre d’un auteur qui a écrit plus de 20 livres : « Max », de Sarah Cohen-Scali
Un livre écrit par un asiatique : « Frankly in love », de David Yoon
Un livre écrit par un auteur de moins de 30 ans : « Dear Cat » de Armelle Hanotte
Un livre érotique (Ex: 50 nuances de Grey, After…) : « Adopted Love – tome 2 », de Gaïa Alexia
Un livre publié durant l’année en cours (VO/VF) : « Vampyria – tome 2 », de Victor Dixen
Un livre que vous avez mais ne souhaitez pas lire : « La vague », Todd Strasser
Un livre qui a reçu un prix : « Les petites reines », de Clémentine Beauvais
Un livre qu’on vous a offert : « Terminus Elicius », de Karine Giebel
Un livre situé dans un pays qui vous fascine : « La fille qui jouait avec le feu », de Sif Sigmarsdottir
Un titre comprenant un « z » : « Appuyez sur étoile », de Sabrina Bensalah
Une émotion primaire (colère, joie, tristesse, dégout, peur) dans le titre : /
Une histoire comprenant un/des trouble(s) psychologique(s) : « Je t’ai rêvé », de Francesa Zappia
Une référence à la vie dans le titre (Ex: vie, naissance, grossesse…) : « Y a pas que la vie », d’Estelle Billon-Spagnol

Je ne l’ai pas complètement réussi puisqu’il me manque 3 lectures, j’ai validé 27/30 thèmes, mais entre nous quatre, je suis la grande gagnante de cette année (pour le moment en tout cas) ! J’ai beaucoup plus rempli le tableau que mes amies… J’en profite pour faire le point sur ce challenge.

Il m’a été assez facile de trouver des livres correspondant aux différents thèmes, même si j’ai parfois eu du mal à certains moments. Au début, j’étais très motivée, mais quand j’ai vu qu’il n’y avait pas vraiment de concurrence, que mes amies ne suivaient pas le mouvement, mon enthousiasme a perdu du terrain.

J’ai acheté pas mal de titres pour venir à bout de ce challenge, je dois avouer que ça ne me plait pas vraiment d’avoir dépensé autant, spécialement pour ça… ! Je me calmerai pour les prochaines fois, s’il y en a. J’ai acheté environ 10 livres exprès, c’est quand même le tiers des titres.

Sur les 27 lectures, je n’ai pas tout aimé. J’ai vraiment apprécié 15 titres. Les autres, je ne les ai soit pas trop aimés, soit pas du tout appréciés.

Quelques coups de coeur se démarquent quand même de mes 15 lectures appréciées :

  • Franly in love : c’est une histoire d’amour touchante, avec des personnages tout aussi touchants qui m’a pas mal attendrie
  • Les petites reines : une histoire bourrée d’humour, une belle leçon, un grand et beau “fuck” envers le harcèlement scolaire
  • Je t’ai rêvé : une histoire qui nous permet de comprendre ce qu’il se passe dans la tête d’une personne schizophrène

Pour résumer, je ne suis pas tellement sortie de ma zone de confort, même si j’ai lu pas mal de styles différents. Je trouve avoir un peu beaucoup trop dépensé pour un simple challenge entre amies dont j’étais quasi la seule à participer, au final… Mes lectures n’étaient pas terribles, même si j’en ai quand même apprécié une petite majorité, dont 3 coups de cœur se démarquent.

Il s’agit du deuxième challenge auquel je participe, il était plus conséquent. Lors de mon premier challenge, il y avait plusieurs paliers, et j’avais décidé de ne participer qu’au premier. Je n’avais eu à lire que 12 livres, et j’avais grandement apprécié cette première expérience qui m’avait aidée à lire un peu plus que d’habitude, même en dehors de ma zone de confort. Je dois avouer que mes lectures 2021 dépendaient fort du challenge, je lisais ces titres pour gagner. L’esprit de compétition étant bien présent, je ne m’en suis pas vraiment rendu compte, parce qu’il y avait quand même une certaine forme de plaisir, je dirais. Ce n’est qu’en faisant le bilan que je réalise ne pas avoir beaucoup apprécié mes lectures.

C’était sympa à réaliser, mais si je participe encore à des challenges à l’avenir, je ferai en sorte de moins dépenser exprès pour ça, et j’espère qu’il y aura un peu plus de “compétition”. Ici, c’était un peu trop facile, comme mes amies n’ont pas vraiment suivi le mouvement.

Autour du livre, Mon métier de bibliothécaire

Les tâches de mes collègues

Je tiens à préciser que chaque bibliothèque a sa propre manière de fonctionner. Certains bibliothécaires sont multitâches, d’autres plutôt monotâches, en fonction des bibliothèques ou ils/elles se trouvent. Dans cet article, je vais vous développer comment cela se passe là où je travaille, mais cela ne signifie pas que c’est comme ça partout.

Le directeur

Je me souviens qu’à mes débuts à la bibliothèque de droit, les gens me regardaient souvent avec de grands yeux étonnés quand je disais devoir demander l’autorisation à mon directeur. Comme dans tout emploi, nous avons une certaine hiérarchie à respecter. Chaque bibliothèque a son « bibliothécaire en chef », et au-dessus de ces chefs, il y a un représentant principal qui est le « grand chef » du réseau.

Mon directeur participe à toutes sortes de réunions avec différents intervenants. C’est aussi lui qui prend des décisions pour nos boulots respectifs. Par exemple, si j’ai un souci aux acquisitions, je peux lui demander conseil pour savoir quoi faire (ça dépend de la situation, évidemment).

La sous-directrice

Nous avons aussi une sous-directrice qui remplace le directeur en son absence. Elle gère tout ce qui est comptoir de prêt. Par exemple, nous venons de changer tous les photocopieurs de la bibliothèque et ça pose plein de problèmes… ! Comme on ne suit pas très bien tout ça, mes collègues et moi, et que c’est la sous-directrice qui est tenue au courant (parce que ça fait partie de sa fonction), on fait appel à elle pour y voir plus clair. Elle a aussi une sorte de pouvoir de décision par rapport à certaines choses, comme les annulations d’amendes, par exemple.

Les formatrices

La sous-directrice est également formatrice avec plusieurs autres collègues. Elles donnent des formations sur la recherche documentaire dans le catalogue de la bibliothèque, mais aussi dans différentes bases de données. Cela peut sembler un peu « idiot » d’apprendre à chercher, mais c’est franchement très utile ! Pour avoir suivi ces formations, j’ai pu constater que les étudiants n’ont pas du tout la même logique que nous pour chercher un document. Au lieu de réduire les résultats, ils risquent de les augmenter et de s’y perdre. Outre ces formations, elles font aussi visiter la bibliothèque aux étudiants de 1e bachelier et de 1e master. A la fin de la visite des 1e bac, elles organisent un petit jeux pour que les étudiants puissent se familiariser avec la classification, entre autres. Lorsqu’elles ont mis ça en place, j’ai pu tester cette activité pour elles, pour en déterminer le positif et le négatif, la complexité de l’exercice. J’interviens également pour corriger ces jeux avec les étudiants, je suis là en renfort quand mes collègues ne sont pas toutes présentes.

Mes collègues sont donc spécialisées dans la recherche documentaire, et ce sont elles qui gèrent le bureau d’aide à la recherche. C’est une partie du comptoir de prêt où elles font une tournante afin d’aider au mieux les étudiants dans leurs travaux.

La chargée de communication

L’une de ces collègues formatrices est aussi notre « chargée de communication ». Quand il faut annoncer quelque chose, comme par exemple des travaux dans la bibliothèque, rappeler des services de la bibliothèque, ma collègue publie une annonce sur Facebook, modifie toutes les pages de notre site internet qui sont concernées, elle imprime, plastifie et colle des affiches.

La personne multitâches

Une autre collègue est chargée du « back up » des inscriptions, c’est-à-dire qu’elle vérifie que toutes les informations d’une inscription s’y trouvent avant de pouvoir envoyer les documents au service qui crée les cartes d’accès. Elle gère aussi le prêt interbibliothèque. Comme son nom l’indique, c’est un prêt entre deux bibliothèques ; une bibliothèque peut nous envoyer un livre réclamé par un de nos lecteurs, et inversément, on peut envoyer nos livres à une autre bibliothèque. Enfin, elle est notre personne de référence en cas de problème technique, elle est chargée de vérifier tout un tas de choses…

L’Inconnu (pour l’humour…)

L’un de mes collègues est là depuis un an, dans une toute nouvelle fonction. Je dois vous avouer que je ne sais pas très bien ce qu’il fait… Il s’occupe d’une base de données dont on ne s’occupe pas vraiment pour le moment…

La personne qui gère les périodiques

Enfin, la dernière collègue à présenter gère les périodiques, la « rétro catalo » (vérifier la catalographie d’ouvrages qu’on a depuis longtemps), elle corrige ma catalo, elle met certains livres en réserve. Je peux vous expliquer un peu plus en détails ce qu’il en est pour les périodiques puisque j’ai eu l’occasion d’y travailler.

« Périodique », c’est un terme de notre jargon pour désigner, plus professionnellement parlant, les revues. Nous les recevons tous les jours par la poste, et il faut s’assurer que nous recevons bien chaque numéro de nos différents abonnements. C’est ce qu’on appelle le bulletinage : on encode chaque numéro reçu dans notre logiciel. Cela permet de constater qu’un numéro nous manque et de le réclamer. Une autre grosse tâche des périodiques, c’est l’envoi des fascicules à la reliure. Nous recevons chaque fascicule un par un, et ça prend beaucoup de place. Pour pouvoir gagner de la place et éviter de perdre un numéro ou l’autre, nous envoyons ces fascicules chez un relieur qui, comme son nom l’indique, relie tout ça.

Autres tâches

En dehors de nos tâches habituelles, nous suivons des formations. Ma collègue qui gère la communication suit régulièrement des formations par rapport à des logiciels qu’elle doit utiliser, par exemple. J’ai suivi une formation sur le catalogage quand j’étais aux services des périodiques. L’une de mes collègues suit des formations de secourisme. On va bientôt changer de logiciel, nous serons formés au préalable afin de ne pas être perdus quand nous devrons l’utiliser avec nos lecteurs. Bibliothécaire, c’est être formé en continu !

Nous faisons aussi des réunions d’équipe pour mettre à jour certaines informations entre nous, comme le changement des photocopieurs, on nous forme « officieusement » à certains logiciels maisons, on revoie certains points du règlements, certaines mesures pour la COVID, etc.

Nous avons également deux autres collègues qui ne sont pas du tout bibliothécaires : la comptable et la juriste. La comptable paye les factures (je simplifie les choses) et la juriste nous aide à commander des livres pour le droit belge.

Notre bibliothèque a inscrit ses membres (mes collègues et moi-même) à une association de bibliothécaire, nous pouvons donc participer à des conférences et réunions.

Personnellement, je me suis inscrite à une association d’archivistes, et je fais partie d’un groupe de travail sur les plans de sauvegarde (lien avec mon TFE).

Conclusion

Je pense avoir fait le tour des tâches de mes collègues. Je reste vague dans mes explications parce que je dois avouer que je ne sais pas très bien ce qu’ils font… Le fait d’avoir chacun.e nos tâches bien particulières nous permet de nous y retrouver dans ce qu’on fait, d’avancer à notre rythme, mais je dois avouer que quand une question se pose, et que ce n’est pas de notre ressort, on est vite perdus…

La semaine prochaine, je vous parlerai du comptoir de prêt et de toute sa complexité… !

Autour du livre, Mon métier de bibliothécaire

Mes tâches en tant que bibliothécaire

Tu crois qu’ils font quoi les bibliothécaires, en dehors du prêt ?

Je ne sais pas… ils doivent sûrement lire.

Comme promis, j’enchaîne avec mes tâches en tant que bibliothécaire. La majorité des personnes pense qu’un bibliothécaire, ça ne fait que lire… Ce n’est pas du tout le cas ! Oui, le bibliothécaire lit sur son temps libre, mais ce n’est pas son job principal. Et, personnellement, je ne lis aucun des livres que je vois passer à mon boulot… Vous allez vite comprendre pourquoi.

Je suis diplômée bibliothécaire-documentaliste depuis juin 2018, et je travaille dans une bibliothèque universitaire depuis septembre 2018. Il s’agit donc d’une bibliothèque qui dépend d’une faculté ; celle de droit. Nous proposons un espace de travail pour les professeurs, membres de l’université et les étudiants, ainsi que tout plein d’ouvrages sur le droit. Est-ce que je lis ces ouvrages ? Absolument pas ! Si j’éprouvais un certain intérêt pour le sujet, oui, je lirais peut-être certains titres, mais il faut savoir que ces ouvrages sont très spécifiques et qu’il faut déjà connaître un peu la matière pour pouvoir les comprendre.

J’ai d’abord été engagée pour un remplacement au service des périodiques. Je vous parlerai des tâches de mes collègues la semaine prochaine, et je pourrai vous parler des revues plus en détails à ce moment-là. Ensuite, une place s’est libérée aux acquisitions, et je gère ce service depuis un peu plus de deux ans.

Les acquisitions, qu’est-ce que c’est ? Ce sont les commandes de livres. Tout ne se passe pas de la même manière d’une bibliothèque à une autre. Certains de mes collègues font de la veille documentaire, c’est-à-dire qu’ils surveillent le sujet de leur bibliothèque, par divers moyens, afin de repérer les nouveaux titres et de pouvoir les commander. Pour ma part, je ne suis pas autorisée à en faire… Je commande les livres sur base de références qui me sont fournies par les professeurs de la faculté. Ce qui est difficile, au niveau des commandes, c’est qu’il faut être à jour dans les changements d’abonnements (en deux ans, ça n’a pas arrêté de changer) et qu’il faut pouvoir dire, en voyant un éditeur, si on commande en version électronique uniquement, ou si on commande uniquement en version papier (ou les deux).

Ca peut sembler bête de dire que je suis engagée pour commander des livres, mais tout ne s’arrête pas à un mail à envoyer au libraire ou à l’éditeur. On doit encoder les livres dans le logiciel afin d’avoir une trace de la commande. Quand les cartons arrivent, il faut vérifier que la facture correspond aux titres qui nous sont envoyés, vérifier que nous avons bien commandé ces titres (ça peut arriver qu’il y ait des erreurs), puis on encode les factures. Si erreur il y a, il faut le signaler, renvoyer les livres en réclamant une note de crédit.

Je suis également chargée de vérifier le catalogage/la catalographie des livres. En résumé, c’est la fiche d’identité du livre. Les éléments que nous encodons dans notre logiciel vous permettent de retrouver un titre dans le catalogue. Ca peut encore sembler banal comme activité, comme on tape l’auteur dans le champ de l’auteur, le titre dans le champ du titre, etc., mais il y a des normes à respecter. Ici, nous travaillons avec la norme AACR2. En bibliothèques publiques, on utilise plutôt la norme ISBD. Le catalogage est une chose assez simple, mais cela se complique rapidement quand on a plusieurs tomes ou, pire, des colloques… ! Je n’irai pas plus dans le détails parce que c’est spécifique et compliqué à expliquer.

Je m’occupe aussi des réparations de livres, ça me permet de garder un petit lien avec mon TFE. Je préfère les petites réparations (recoller des pages) au grosses réparations (démonter un livre avant de le remonter complètement), n’étant pas une bricoleuse dans l’âme.

J’ai un petit rôle d’équipière de première intervention. De base, on pouvait m’appeler pour éteindre un petit feu dans la faculté, si je m’en sentais capable (et si pas, je pouvais dire qu’il valait mieux appeler les pompiers). Ce rôle a changé depuis peu, à cause de certains membres du personnel qui se sont désistés. Je pense que mon rôle reste le même, mais il ne concerne plus que la bibliothèque. Pour cela, je suis formée tous les ans chez les pompiers, afin de manipuler au mieux les différents types d’extincteurs.

En parallèle de tout cela, j’ai régulièrement des permanences au comptoir de prêt. J’en ferai tout un chapitre parce qu’il y a plein de choses à dire à ce sujet.

Petite parenthèse : en l’absence de mes collègues, je les remplace dans leurs tâches. C’est le cas pour ma collègue des périodiques et ma collègue du prêt interbibliothèques. Cela se produit généralement pendant les vacances, quand on prend nos congés.

J’ai aussi un petit rôle d’aide et de renfort auprès de mes collègues formatrices. Par exemple, j’ai testé certaines de leurs activités, et il m’arrive d’y participer lorsque certaines d’entre elles sont absentes.

Comme vous pouvez le constater, la lecture n’est pas ma principale activité au bureau. Il m’arrive de lire sur mon temps de midi, mais il s’agit de lectures personnelles qui n’ont rien à voir avec la bibliothèque de droit.

Je reste vague pour ne pas vous perdre dans mon jargon de bibliothécaire, mais n’hésitez pas à me poser des questions si une tâche ou l’autre vous semble floue.

La semaine prochaine, je vous parlerai des tâches de mes collègues. Je vous parlerai un peu plus en détails des revues (périodiques) comme je les gérais auparavant.

Autour du livre, Mon métier de bibliothécaire

Les études en bibliothéconomie

Il faut faire des études pour être bibliothécaire ?!

Je dois l’avouer, j’ai aussi eu cette réflexion quand j’ai cherché mon troisième choix d’études… Ce monde ne m’intéressait pas parce que je ne me voyais pas lire toute la journée en attendant que des gens daignent entrer dans la bibliothèque (c’était ma vision du métier, à l’époque).

J’ai choisi ces études parce que je ne savais pas quoi faire d’autre, j’étais complètement perdue, et c’est un univers qui semblait me correspondre. Je ne regrette absolument pas ce choix !

Pour devenir bibliothécaire, du moins en Belgique, il faut faire un bachelier en bibliothéconomie (il existe trois hautes écoles situées à Malonne, Bruxelles et Liège) ou passer un brevet (cours du soir s’étendant sur 3 ans aussi, je pense).

Durant ces études, on ne fait pas que lire des livres et les analyser, laissez ce soin aux études de philosophie et langues modernes. On lit des livres, oui, mais pas dans le but de les analyser, on les a seulement lus pour en discuter entre nous par après (petit club de lecture). Le professeur de langues nous a également faire lire des livres et BD en néerlandais et en anglais dans le but de nous entraîner à discuter à ce sujet en langues étrangères.

Les études en bibliothéconomie sont surtout centrées sur la recherche documentaire : de manière générale, mais aussi dans des domaines spécialisés, comme les sciences, l’histoire de l’art, le droit, et l’international. Ce qu’un bibliothécaire fait principalement quand il est au comptoir de prêt, c’est de la recherche pour guider les lecteurs.

Il y a aussi plein de cours spécialisés dans le domaine de la bibliothéconomie, comme l’indexation (CDU, RAMEAU, thésaurus), le catalogage, la veille documentaire, la GED, tout ce qui est gestion d’une bibliothèque, d’un centre de documentation, d’un centre d’archives, d’une librairie, le circuit du livre dans une maison d’édition. On suit un stage d’expression d’une semaine ainsi que des cours d’animations. Ce ne sont que des exemples parmi d’autres… !

Il y a des cours plus généraux comme les sciences et la philosophie. On se demande un peu ce qu’ils font là mais ça aide à avoir des connaissances dans tous les domaines afin d’indexer au mieux les documents.

Ainsi, vous avez un aperçu assez général de ce qu’on apprend pour devenir bibliothécaire. Je n’entre pas dans les détails des termes techniques sinon je vais vous perdre, mais n’hésitez pas à me poser des questions pour avoir davantage de précisions.

Nous visitons aussi beaucoup de bibliothèques, centres de documentation et d’archives, afin d’avoir un regard critique sur le milieu, et de pouvoir comparer ces différents lieux.

Nous avons des stages et des rapports assez poussés à rédiger (en tout cas, là où j’ai étudié). Personnellement, j’ai fait des stages en bibliothèques publiques, universitaires, centres d’archives et salons littéraires.

En troisième année, il faut réaliser un TFE, comme partout. J’ai réalisé le mien sur les plans de sauvegarde, c’est-à-dire les différentes manières de sauver un document. Mon stage TFE s’est terminé sur la formation du personnel de la bibliothèque universitaire où j’étais. J’avais mouillé et brûlé des documents (destinés au pilon) et le personnel devait les évacuer et les sauver. Ce sujet m’a incroyablement sensibilisée, et j’aimerais pouvoir me spécialiser là-dedans si l’avenir me le permet… J’en parlerais bien pendant des heures, je ferai probablement un article à ce sujet.

Le diplôme en bibliothéconomie vous permet principalement d’être bibliothécaire, documentaliste et archiviste. Vous avez la possibilité de travailler en librairie et maison d’édition, mais ce n’est pas garanti. Malheureusement, au niveau des offres d’emploi en ce qui concerne le métier d’archiviste, ce sont plutôt des masters en Histoire qui sont demandés. Pourquoi ? Parce qu’ils peuvent beaucoup mieux analyser et décrire le fonds documentaire. Par contre, ils ont moins d’affinités avec tout ce qui est classification du fonds (j’ai fait un job d’étudiant avec un étudiant en Histoire, ce n’est qu’un exemple, une petite expérience, mais il était beaucoup plus calé sur l’Histoire du fonds, et moi beaucoup plus calée pour l’aspect technique, la classification des archives).

Il est également possible de faire une année de spécialisation, c’est nouveau depuis quelques années. Je ne sais pas si elle apporte vraiment quelque chose… Cela s’intitule « gestion et préservation de l’information », et je pense que ça nous spécialise dans le domaine des archives…

A terme de toutes ces études, spécialisation ou non, vous pouvez travailler dans des bibliothèques publiques, universitaires, centres de documentation, centres d’archives, entre autres. Il est donc possible de travailler un peu partout puisqu’on conserve des archives dans pas mal d’institutions. On peut aussi bosser dans tout ce qui est conservation : par exemple, mon conjoint travaille dans une cinémathèque. Il doit décrire des films qui sont repris dans une sorte de catalogue, afin que les personnes extérieures à l’institution puissent voir de quoi ils disposent s’ils sont intéressés de les emprunter. Les films sont conservés, il existe des mesures spéciales pour cela. La bibliothéconomie est donc un domaine très vaste !

Je pense avoir fait le tour des études et débouchés du métier. Je ne suis pas entrée dans les détails parce que c’est assez spécifique, et je ne voudrais pas vous ennuyer, vous perdre dans mes explications. Et mon but n’est pas de donner un cours sur la fonction.

N’hésitez pas à me poser des questions si vous en avez. Si vous souhaitez que je développe un peu plus une chose ou l’autre, n’hésitez pas non plus. Je serais ravie de vous répondre !

La semaine prochaine, je vous parlerai de mes tâches dans ma fonction actuelle. De nouveau, ce sera très général, histoire de laisser le confidentiel où il doit être et pour ne pas vous perdre à cause de mon jargon.

Autour du livre

Comment organiser ses lectures ?

J’ai envie de vous partager mes trucs et astuces pour choisir mes lectures et en gérer le suivi. Peut-être que ça en inspirera certain.e.s ? N’hésitez pas à me partager les vôtres !

Comment je choisis mes lectures ?

Quand je lisais peu, je n’avais pas vraiment de PAL et je n’avais pas à m’organiser. Mais depuis que je fais partie d’un groupe de lecture sur Facebook, ma vie a changé ! :p Enfin, ça a surtout changé depuis la création de mon compte littéraire, comme je lis, et achète beaucoup plus.

Ma PAL a donc fortement augmenté, et je me retrouve parfois perdue devant tous ces titres. J’ai tellement de choix que je ne sais pas quoi lire. C’est pourquoi j’organise des PAL saisonnières. Je connais ce type de PAL grâce au groupe de lecture dans lequel je suis depuis… un certain temps déjà ! Constituer une PAL saisonnière me permet de restreindre mon champ de recherche, je dirais.

Je pense que quand on n’est pas dans le délire de la lecture, des PAL, des challenges, etc., on ne peut pas trop comprendre l’excitation, l’engouement de cet univers. Personnellement, j’adore préparer mes PAL saisonnières ! Je ne suis probablement pas la seule dans le cas. 😉 Cette année, j’ai tout défini à l’avance, je ne sais pas si je fonctionnerai ainsi chaque année. Je reprends les livres qui me font le plus envie sur le moment (généralement, ce sont mes derniers achats, ils sont bizarrement toujours plus intéressants que les livres qui sont en ma possession depuis perpète…).

Je choisis un livre de cette petite PAL de différentes manières :

  • soit je lis celui qui me fait le plus envie
  • soit, si j’ai envie de tout lire et que je suis incapable de me décider, je prends les livres comme ils viennent, dans l’ordre de la PAL. Ca me fait un petit « jeu » à réaliser, et ça m’amuse !

Comment gérer le suivi de ses lectures ?

Je vois beaucoup de « bullet journal » passer sur les réseaux sociaux. Personnellement, je ne suis pas assez créative pour utiliser ce genre de carnet, mais cela reste une option si vous vous sentez d’attaque. Je fonctionne donc plutôt avec un fichier Excel. Ce fichier a plusieurs onglets :

  • Ma PAL générale, qui comprend tous les titres que je n’ai pas encore lus
  • Mes achats et les cadeaux que je reçois (livresquement parlant)
  • Mes PAL saisonnières
  • Ca m’arrive de faire des PAL à thèmes que je spécifie aussi dans des onglets
  • Un onglet me sert à lister tous les titres que j’ai lus par mois, pour comptabiliser mes bilans mensuels
  • Enfin, un onglet « statistiques », où je fais les comptes de l’année (maintenant que je vous écris ça, je pense que je pourrais le faire dans un seul et même onglet, avec les bilans mensuels… !)
Les onglets de mon fichier Excel

Dans chaque onglet, on retrouve des tableaux (c’est un peu le principe d’Excel, me direz-vous !). De manière générale, il y a 3 colonnes : les titres des livres, la mention coup de cœur, et la mention lu ou non (sait-on jamais que j’abandonne la lecture du livre en question). Je remplis les cases avec des couleurs pour que tout soit bien voyant.

Extrait de ma PAL générale
Ma PAL d’été
« Mes livres lus », ça m’aide à faire mes bilans mensuels
Enfin, la comptabilisation des lectures sur l’année

Je ne l’ai pas mentionné, mais ce fichier Excel est sur drive, ainsi j’y ai accès en tout temps et je le modifie quand je veux.

Voilà comment je gère le suivi de mes lectures. Il en est de même pour les challenges littéraires : les thèmes sont répertoriés dans un fichier Excel, les titres sont notés dans la colonne d’à côté. Je mets des couleurs quand un thème est validé ou non.

J’ai aussi un carnet, à l’aspect « bullet » (les pages sont remplies de points), où j’indique mes PAL saisonnières, et les challenges auxquels je participe (seulement 1 cette année, j’ai donc retranscrit tous les thèmes, et je valide avec un « v » vert au fur et à mesure que j’avance). Ce carnet me sert principalement à noter mes impressions « à chaud » après mes lectures. C’est un premier jet des avis que vous avez pu découvrir ici et/ou sur mon compte Instagram. Je ne m’amuse pas à faire des calendriers, des dessins, etc., je ne suis pas assez créative pour ça, malheureusement.

Voilà en gros comment je choisis et organise mes lectures. Et vous, quelles sont vos astuces ?