Jeunesse, Littérature belge, Littérature belge - Avis

« Amoureux », Hélène Delforge, Quentin Gréban

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Résumé

Amoureux. Un état‚ une chance‚ une surprise‚ un sentiment‚ une sensation‚ une émotion.
L’amour se vit‚ l’amour se dit‚ l’amour se raconte‚ l’amour se partage‚ l’amour commence‚ l’amour se ternit‚ l’amour finit… parfois. Mais pas toujours.
Il y a autant d’amours que d’amoureuses ou d’amoureux.
L’amour unique‚ l’amour éternel‚ l’amour une seconde fois‚ l’amour et la famille‚ l’amour et la maladie. L’amour‚ thème éternel.
Il y a de l’amour dans ces pages !
Quentin Gréban a attrapé l’amour dans ses pinceaux‚ Hélène Delforge l’a raconté dans ses phrases…
Un magnifique album‚ grand format‚ en librairie pour la Saint–Valentin.

Mon avis

J’ai découvert Quentin Gréban lors de mon stage sur le stand des éditions Mijade au Salon de l’Education de Charleroi. J’ai tout de suite eu un coup de coeur pour ses histoires, et surtout, ses dessins ! D’ailleurs, je lui ai consacré un article sur ce blog, vous le retrouverez en cliquant ici.

J’ai donc voulu découvrir d’autres albums de lui, et mon conjoint m’a offert celui-ci. En cette Saint-Valentin 2022, il n’y a pas plus parfaite occasion de vous en parler !

Ce n’est pas forcément destiné aux enfants, même s’il s’agit d’un album, il convient très bien aux adultes aussi.

Il est difficile de donner un avis parce que chaque texte, chaque dessin, raconte une histoire différente. On ne suit pas les mêmes personnes d’une page à l’autre, l’histoire n’est pas continue.

Tout ce que je peux en dire, c’est que les dessins sont magnifiques, et que les textes sont très poétiques !

Les auteurs racontent l’amour sous toutes ses formes, c’est très touchant et très beau. Foncez !

Note

❤️❤️❤️/5

Littérature belge, Littérature belge - Avis, Thriller

« Je t’aime », Barbara Abel

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Résumé

À 18 ans, Alice est à l’âge des premiers  » Je t’aime « . Pendant que Simon, son père, prend un nouveau départ : il vient de rencontrer Maude.
Entre cette dernière et Alice, les relations sont distantes, un statu quo de famille recomposée. Aussi, lorsque Maude surprend l’adolescente à fumer du cannabis dans sa chambre, accepte-t-elle, devant ses supplications, de ne rien dire à Simon. Une innocente cachotterie qui provoquera, six mois plus tard, une immense tragédie…
Il n’y a pas de petit mensonge. Et rien n’est plus proche de l’amour que la haine…

Mon avis

J’ai enchaîné plusieurs titres de Barbara Abel ces derniers temps, je risque donc de me répéter au niveau de mes avis… !

Je dois avouer avoir été moins passionnée par ce récit. Je ne m’attendais pas du tout à une histoire pareille, j’étais partie sur autre chose. Je ne dirais pas que l’histoire m’a déçue, mais comparé à ses autres romans, ça m’a moins emballée, je dirais. Ca ne m’a pas empêché d’apprécier certains aspects, notamment la psychologie des personnages (comme d’habitude !). Barbara Abel a l’art d’amplifier les réactions, de les tourner à l’extrême. Là où on réagirait de manière raisonnable dans la vie réelle (du moins, en principe), les personnages de ses romans prennent des décisions diamétralement opposées ! Et c’est ça qui est génial avec Barbara Abel, tellement on ne s’y attend pas (ou, quand on la connaît, on s’y attend, mais on ne sait pas comment elle va tourner ça).

Donc voilà, un récit un peu moins passionnant que les autres pour ma part, mais toujours plaisant à suivre.

Note

🚗🚗🚗/5

Littérature belge, Littérature belge - Avis, Thriller

« Je sais pas », Barbara Abel

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Résumé

C’est le grand jour de la sortie en forêt de l’école maternelle des Pinsons. La météo clémente et l’enthousiasme des éducateurs comme des enfants donnent à cette journée un avant-goût de vacances. Tout se déroule pour le mieux jusqu’au moment du retour, quand une enfant manque à l’appel. C’est Emma, cinq ans, une des élèves de la toute jeune institutrice Mylène Gilmont. C’est l’affolement général.
Tandis que deux enseignantes ramènent le groupe d’enfants au car, les autres partent aussitôt à sa recherche. Mylène prend une direction différente, s’aventurant donc seule dans la forêt. Au bout d’une demi-heure, les forces de l’ordre sont alertées. Un impressionnant dispositif est mis en place et l’équipe du capitaine Dupuis se déploie dans la forêt avec une redoutable efficacité. Et puis Emma réapparaît.
Le soulagement de ses parents arrivés sur place, Camille et Patrick, est à la hauteur de l’angoisse qu’ils ont éprouvée. Visiblement, il y a eu plus de peur que de mal pour la petite. Pourtant, la battue doit continuer avant la tombée de la nuit, car cette fois, c’est Mylène qui ne revient pas. Camille a retrouvé sa fille. En vérité, elle ne le sait pas encore, pour elle, le cauchemar ne fait que commencer.

Mon avis

Cette auteure a l’art de jouer sur le psychologique des personnages. Là où le lecteur pense un raisonnement logique, Barbara Abel nous enfonce dans la folie de ses personnages… ! Une situation « banale » devient aussitôt complètement dingue, affolante !

Durant toute cette histoire, j’ai été happée par le récit. En tant que lecteur, on sait des choses, et cette gamine de 5 ans qui disparait pour revenir « miraculeusement » se contente de répondre « Je sais pas » à toutes les questions qu’on lui pose ! Enfant démoniaque ou réellement traumatisée par les événements ? Telle est la question. Et puis, sur la fin, les rebondissements arrivent et nous laissent pantois 😅

Selon moi, « Je sais pas » ne vaut pas « Derrière la haine » qui m’a beaucoup plus emballée, mais il est tout autant prometteur !

Note

🗡️🗡️🗡️🗡️/5

Littérature belge, Littérature belge - Avis, Thriller

« Après la fin », Barbara Abel

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Résumé

Une banlieue calme, aux maisons mitoyennes entourées de jardins bien entretenus.
Des voisins modèles : Tiphaine et Sylvain, couple soudé aux prises avec un ado un peu rebelle, Milo. C’est le cadre idéal dans lequel Nora, récemment divorcée, vient d’emménager avec ses deux enfants. Mais Nora ne sait pas encore que les anciens propriétaires de sa jolie maison se sont suicidés, qu’ils étaient les parents naturels de Milo, que Tiphaine vit dans une prison de mensonges et de culpabilité. Et dans l’ignorance, Nora donne sa confiance…

Mon avis

/!\ Il s’agit de la suite du roman « Derrière la haine » (aussi intitulé « Duelles », suite à son adaptation au cinéma) ! Si vous n’avez pas lu « Derrière la haine », je vous conseille d’éviter de lire cet avis, même si je ne pense pas en révéler de trop… Le roman peut se lire comme un one shot, mais si vous comptez lire le premier roman par après, vous en connaîtrez déjà les dénouements finaux. Je vous conseille de les lire dans l’ordre.

Je pense avoir été intriguée par Barbara Abel grâce à « mon » club de lecture sur Facebook (ce n’est pas le mien à proprement parler, mais j’en fais partie). Ma marraine m’a offert « Derrière la haine » pour mon anniversaire en 2019, et je dois vous avouer que je n’ai pas pu le lâcher ! Je ne tenais pas encore mon blog et mon compte instagram de lecture à cette époque donc vous n’y trouverez pas mon avis. La fin m’avait scotchée !

Quand j’ai appris qu’il y avait une suite, je me suis empressée de l’acheter ! Je ne voyais pas en quoi une suite était nécessaire (même si la fin du roman précédent est horrible, ça terminait machiavéliquement bien), à part mettre les points sur les « i », que les coupables soient démasqués, etc. J’espérais donc y trouver une solution.

Malheureusement, ce n’est pas vraiment le cas (à voir comment on interprète la fin de « Après la fin »). Les réponses que nous avons en tant que lecteur, les personnages du roman ne les ont pas (je pense surtout à Milo, même s’il n’est au courant de rien).

Malgré cette petite déception, et malgré un événement qui m’a semblé un peu tiré par les cheveux (si vous avez lu le roman : l’après escaliers, en langage codé), j’ai été accro à cette lecture !

L’histoire démarre un peu lentement, Tiphaine semble avoir retrouvé la raison. Mais très vite, sa folie revient, et le roman devient un véritable page-turner ! C’est cette folie qui m’a fascinée, qui m’a procuré plein d’émotions (effroi, horreur, etc.).

Je n’ai vraiment pas pu lâcher ce livre, tout comme ce fut le cas avec « Derrière la haine » ! Cela faisait longtemps que je n’avais plus autant été happée par un thriller, et ça fait du bien !

Déjà suite à ma lecture de « Derrière la haine », j’avais eu envie d’acheter tous les romans de Barbara Abel, c’est la première fois que ça m’arrivait, je pense. Suite à cette deuxième lecture, j’ai tout autant envie de foncer en librairie pour me procurer tous ses titres ! Ma raison m’en empêche, sinon ce serait déjà fait… 😉

Pour information : « Derrière la haine » a été adapté au cinéma sous le titre « Duelles » (bande annonce ici). D’après mes souvenirs, le roman est assez bien adapté. Je pense que le livre a été réédité sous le même titre que le film.

Bref, je ne peux que vous recommander ces deux titres de Barbara Abel ! Je suis sûre que ses autres livres sont tout autant prometteurs…

Note

❤️❤️❤️❤️/5

Littérature belge, Littérature belge - Avis, Thriller

« Anamnèse », Salvatore Minni

Anamnèse - Salvatore Minni - Babelio

Résumé

Anamnèse, du grec anamnêsis : action de rappeler à la mémoire. En médecine, l’ensemble des renseignements fournis au médecin par le malade ou par son entourage sur l’histoire d’une maladie ou les circonstances qui l’ont précédée. En ésotérisme, le fait de recouvrer la connaissance totale de ses existences antérieures.

Marie est en proie à des cauchemars aussi sinistres que sanglants. Qui est cette femme poignardée à mort qui l’implore ? Pourquoi lui demande-t-elle pardon ? Elle tente de découvrir ce qui se cache derrière ces images atroces qui l’assaillent chaque nuit…
Dans sa descente en enfer, des secrets seront dévoilés, des masques tomberont, et la vérité éclatera. Qui en subira les conséquences ? Marie ? Sophie ? Luc ? Ou encore Jack Lee dont Marie est devenue l’obsession…?

Plongez dans l’univers frissonnant et bouleversant de Salvatore Minni. Et n’oubliez jamais qui vous êtes…

Mon avis

Je connais Salvatore Minni grâce à mon club de lecture Facebook qui n’arrête pas d’en vanter les mérites ! Curieuse, je me suis rendue au salon du livre de Bruxelles pour rencontrer cet auteur et acheter son livre intitulé « Claustrations ». Je me souviens que le récit m’avait ennuyée, je ne voyais pas où l’auteur voulait en venir, avant d’en découvrir le dénouement final qui m’avait pas mal surprise ! Ce final a remonté la cote du bouquin. Mais voilà, quand on ne me donne pas d’indice au fur et à mesure de ma lecture, je m’ennuie…

Refroidie par « Claustrations », je n’étais pas du tout tentée par « Anamnèse » qui connaît quand même un certain succès… J’ai finalement acheté ce titre dans un magasin de seconde main parce que la couverture m’attirait beaucoup, malgré moi ! Et ça tombe bien puisque j’ai lu ce livre pour le challenge littéraire 2021, pour le thème : un livre acheté uniquement pour sa couverture.

Difficile de résumer ce récit ! On y suit Marie, une psychologue qui fait constamment le même cauchemar, nuit après nuit. Elle n’y comprend rien, et cela ressemble plutôt à un moment qu’elle a vécu, mais elle n’en a aucun souvenir. En parallèle, on suit son patient, Jack Lee, qui a perdu sa femme et sa fille dans un accident de voiture. Il fait une fixette sur une gamine qui ressemble fort à sa fille…

J’ai été très emballée par ce récit ! Chaque personnage rencontré est lié à un autre, le tout est de savoir comment. Ce que Salvatore Minni nous dévoile petit à petit (belle progression par rapport à son précédent titre !). Au bout d’un moment, tout prend son sens, même si l’histoire devient un peu folle. Et puis l’auteur nous dévoile le dénouement de l’histoire…

Ce dénouement m’a un peu déçue parce que je pensais lire une histoire nouvelle, et j’étais emballée par cette première version de l’histoire. Mais le dénouement proposé rejoint un peu « Claustrations », et j’avoue que ça m’a un peu déçue, sur le moment…

Néanmoins, je tiens à saluer Salvatore Minni pour son travail, et pour sa capacité à faire tourner ses lecteurs en bourrique ! L’histoire est vraiment bien recherchée, ficelée, écrite. Mine de rien, c’est un thriller haletant qu’il nous propose !

Amateurs de psychologie, « Anamnèse » ne peut que vous combler…

Note

😱😱😱😱/5

Drame, Littérature belge, Littérature belge - Avis

« Sa guitare et son chat », Betty Leruitte

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Résumé

Mon fils Mike a vingt-deux ans quand il se fait tabasser par une bande de jeunes dans un quartier chaud de Bruxelles.
C’est le début d’une longue descente aux enfers, à travers laquelle une phrase devient son leitmotiv : « Ma vie, c’est ma guitare et mon chat ! ».
Son chat, c’est Spoutnik, rencontré au coin d’une rue et aussi atypique que son maître. Sa guitare, c’est la même que celle de Jimi Hendrix, son idole absolue.
Diagnostiqué borderline et considéré comme marginal aux yeux de la société, Mike verra le mal qui le ronge avoir le dessus, un jour d’octobre 2008…
Son parcours se termine là où le mien commence…
Comment vivre après le suicide d’un fils ?
Ce livre est non seulement le récit d’un combat, mais aussi d’une « renaissance ».

Mon avis

Il me semble avoir vu passer ce livre dans une émission. Attendrie par ce que les gens en disaient, j’ai mis ce titre dans ma wishlist, et ma marraine me l’a offert pour mes 27 ans.

J’ai lu ce livre pour le challenge littéraire 2021, pour le thème : un livre avec ton animal préféré dans l’histoire. Je suis une fan inconditionnelle des chats…

Ce récit est le témoignage d’une mère qui a perdu son fils. Il avait 35 ans, et était pronostiqué « borderline ». C’est suite à une agression dans Bruxelles que Mike n’ose plus sortir de chez lui la nuit. Malade, le nez endommagé, on doit l’opérer. Directement après cette opération, Mike se réveille avec un mal de tête insoutenable. C’est le début d’une maladie appelée névralgie faciale… Seul le cannabis parvient à soulager cette douleur, mais cette « substance » n’est pas légalisée en Belgique.

Mike disait que sa vie, c’était sa guitare et son chat. Ce dernier est décédé, et les médicaments ont rendu Mike incapable de jouer de cet instrument. Petit à petit, il commence à appeler sa mère en pleine nuit, pour s’excuser. Sa détresse alarme sa mère qui appelle les secours. Ce seront les premières tentatives de suicide de Mike, jugées sans gravité. Ce sont des « appels au secours ».

Sa mère nous présente le calvaire de son fils, les médecins qui refusent d’aider, ses différentes tentatives de suicide, la force de Mike de toujours vouloir se relever, mais d’aussi parvenir à vivre avec un masque.

Mais ce récit est aussi celui de Betty, l’auteure, une mère qui se questionne à la suite de la perte de son fils. A-t-elle été une mauvaise mère ? Aurait-elle dû essayer de mieux le comprendre, de mieux lui parler ?

C’est un récit sans surprise, on en connaît déjà la fin avant de le commencer. Mais cette histoire est incroyablement bouleversante ! Je vous conseille d’être dans un bon jour pour lire « Sa guitare et son chat », cette histoire n’est pas facile à lire…

Note

❤️❤️❤️❤️/5

Littérature belge, Littérature belge - Avis, Thriller

« Jeux de mains… », Yves Laurent

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Résumé

Ce coup-ci n’était qu’un « essai » afin de m’assurer que je n’avais pas tout à fait perdu la main, mais, pour ma prochaine victime, je lui réserve une véritable petite œuvre d’art. Mon vieux Corduno, il va falloir te préparer à en baver grave. » Après deux années d’interruption, le tueur en série qui donnait des cauchemars au célèbre Inspecteur Principal David Corduno et à son équipe décide de refaire surface afin de poursuivre sa danse macabrement perverse. Le point commun de la sixième victime avec les précédentes ? Une nouvelle phalange emportée, mais à la main gauche, cette fois. Le sang-froid de Corduno va être mis à rude épreuve au cours de cette enquête bruxelloise ponctuée de traits d’humour et de bains de sang. Mais pourquoi le meurtrier semble-t-il si bien connaître son traqueur ?

Mon avis

L’année passée, j’ai participé en tant qu’auteure au salon du livre de Mons (Mon’s Livre), et à mon plus grand bonheur, mon stand était face à ceux des thrillers ! Un peu plus loin sur la gauche, je voyais l’affiche de « Jeux de mains… », et j’avoue que ça m’a intriguée. J’ai enfin acheté ce thriller il y a quelques semaines, pour soutenir un peu la Librairie Noire de Bruxelles, poussée par les avis de mon club de lecture qui vantait les mérites de ce récit purement belge.

Yves Laurent, c’est l’association des prénoms des deux auteurs de ce livre : Yves Vandeberg et Laurent Vranjes, tous deux bruxellois (dont l’un des deux est originaire de France).

Au vu des avis que j’ai lus, je m’attendais à un thriller exceptionnel, bien mieux que mon « Dieu » du thriller ; Franck Thilliez. Malheureusement, je ne rejoins pas trop les autres avis, et après ma lecture, je me sens assez mitigée… La critique risque d’être longue, j’ai plein de choses à dire !

Tout d’abord, pour résumer en très gros l’histoire, c’est un tueur en série qui fait son « comeback ». Après une pause de deux ans, ce tueur reprend du service. L’inspecteur Corduno a résolu toutes les affaires dont il s’est occupé, sauf celle-ci, et cela le rend dingue. On constate que le tueur s’amuse bien en provoquant le grand inspecteur de Bruxelles…

Ce thriller n’a pas été très palpitant à lire, dans le sens où l’on suit une enquête qui stagne. Le tueur en série ne fait aucune erreur et ne laisse aucun indice. On suit donc des suppositions, des réflexions des enquêteurs. On reste tout de même intrigué par ce tueur qui provoque Corduno.

J’ai eu un peu de mal à assimiler qui était qui durant ma lecture, il m’a semblé y avoir beaucoup d’inspecteurs dans cette équipe. Parfois, seul le nom de famille était repris du coup j’étais perdue parce que je n’avais pas assimilé le prénom et je ne voyais donc pas qui était en train de parler ou d’agir. Néanmoins, chaque personnage a son petit plus dans l’équipe.

Les personnages plaisantent beaucoup entre eux. Ça détend l’atmosphère, c’est drôle, mais par moment, c’était un peu « too much ».

J’aurais aimé en savoir plus sur la psychologie du tueur. On sait pourquoi il fait ça, mais j’aurais aimé en apprendre un peu plus sur lui. Le moment de vérité m’a semblé trop court…

Pour ce qui est du positif : j’ai beaucoup aimé cette âme belge que l’on retrouve dans le roman ! Il y a des expressions belges (wallonnes ou bruxelloises, je ne sais pas trop), qui sont indiquées en italique dans le texte. Cela renvoi à un lexique à la fin du livre, qui définit tout ce charabia. Ce sont souvent les mêmes mots qui reviennent donc on ne passe pas son temps à jongler entre le lexique et l’histoire. Je ne connaissais pas toutes les expressions, mais même quand je les connaissais, j’allais voir leur définition par curiosité.

L’histoire se déroule à Bruxelles, et c’était sympa de lire des noms de villes ou de quartiers que l’on connait soit parce qu’on y a mis les pieds, soit parce qu’on a déjà entendu le nom. Je connais Bruxelles de manière « touristique » je dirais, donc je ne connais pas bien la ville, mais ça ne m’a pas empêchée d’apprécier les descriptions des endroits, de sourire devant certains noms.

Les personnages sont « chaleureusement belges ». Les relations entre les collègues inspecteurs sont assez « intimes » (tout en restant professionnelles, bien sûr), et c’est comme ça que ça se passe chez nous. D’habitude, les personnages sont assez froids dans les thrillers (principalement les nordiques), ou ils sont fort professionnels, et ça ne les rend pas vraiment attachants. Avec « Jeux de mains… », c’était la première fois que je m’attachais à une équipe d’inspecteurs, et principalement au chef.

Par rapport au twist final, j’ai été à la fois surprise, et pas trop, de découvrir la personne qui se cache derrière le tueur. Je m’étais fait une réflexion sur cette personne, puis les auteurs ont réussi à détourner mon attention en me faisant soupçonner pas mal de monde tout au long de l’enquête !

Pour conclure, ce thriller est assez inhabituel à lire. Les personnages sont attachants et, comme j’aime le dire, « chaleureusement belges » ! L’enquête n’est pas très passionnante puisqu’elle stagne, mais on a quand même envie de savoir qui se cache derrière tout ça. Contrairement aux autres lecteurs, ce ne fut pas un thriller exceptionnel à mes yeux, mais j’ai néanmoins apprécié cette virée à Bruxelles.

Note

🔪🔪🔪

Jeunesse, Littérature belge, Littérature belge - Avis

« L’asperge », Sarah Morant

L'asperge - Sarah Morant - Babelio

Résumé

Tiens la porte pour la personne qui se trouve derrière toi. Dis bonjour d’un signe de tête à tes professeurs. Souris si tu croises le regard de quelqu’un.
J’ai toujours eu besoin de Post-it pour savoir comment réagir. Ne pas être trop froide. Ne pas parler trop fort. Rire au bon moment. Quand on n’a pas les codes, le monde est très compliqué à comprendre. Et quand on ne comprend pas le monde, comment peut-on se comprendre soi-même ? Peut-être qu’un jour je trouverai quelqu’un ne cherchera pas à me rendre « normale ». Quelqu’un avec qui je n’aurai pas besoin de ces fichus Post-it. Cela dit, peut-être que je le connais déjà…

Mon avis

J’aime beaucoup Sarah Morant parce qu’elle écrit des histoires que j’aimerais moi-même écrire. Les histoires sont simples, mais toujours très profondes. Les personnages sont toujours bien travaillés ! Et tout ne se passe jamais comme on le pense.

Dans le premier chapitre, on découvre Alizée qui nous parle d’elle, à la première personne. On apprend qu’elle adore les probabilités, et qu’elle a le syndrome Asperger. Mais, pour la grande majorité des gens, son syndrome se résume à « autiste », et personne ne va voir plus loin.

On passe ensuite à une narration « omnisciente » pour toute la suite du roman. Alizée a un jumeau, dénommé Blaise. Ces deux-là sont très proches, depuis toujours.

Leur famille vient de Paris, mais la famille a déménagé en Belgique, et les adolescents intègrent une nouvelle école. Là, ils feront la connaissance de plusieurs personnes qui deviendront leurs amis, en particulier Zach. Sarah Morant est belge, j’ai pu la rencontrer il y a quelques années. Je suis toujours un peu déçue de ne pas ressentir une petite âme belge dans ses romans. Mais bon, ce n’est pas parce qu’on est belge que l’on doit écrire sur son pays ! Mais pour une histoire se déroulant en Belgique… il me manquait un petit quelque chose. Peut-être qu’Hachette a voulu y mettre son grain de sel ?

Zach, c’est le Solitaire de l’école, le gars qui se fiche complètement des rumeurs, qui vit sa propre vie sans se soucier du regard des autres. J’avoue avoir beaucoup apprécié ce personnage !

Zach va vite tomber sous le charme d’Alizée, sans trop comprendre sa forte timidité, le fait qu’elle se balade avec des post-it tout le temps, etc. C’est quelqu’un de très compréhensif, et j’ai enfin trouvé le personnage de roman avec lequel j’aimerais sortir !

Le fait qu’Alizée soit autiste Asperger sera caché aux yeux de tous. A cause des moqueries dans leur école précédente, les jumeaux ne révèlent rien. Quand une rumeur naît par rapport au fait qu’il y aurait un élève autiste à l’école, les gens rient en parlant d’Asperge, qui était le surnom donné à Alizée. La bande d’amis des jumeaux penseront tout de suite à Zach. Le Solitaire est bien placé pour être l’autiste en question.

J’ai cru qu’au final, tout le monde connaîtrait la vérité, et que Zach s’énerverait que les jumeaux aient laissé passer cette rumeur. Mais cela ne s’est pas du tout passé comme ça ! Et c’est ce que j’aime chez Sarah Morant. Mais d’un côté, ça m’a quand même ennuyée qu’une vérité ne fut pas rétablie. J’aurais aimé connaître la réaction de leur groupe d’amis face à ça…

On apprend pas mal de choses sur les parents des jumeaux, et même sur la famille de Zach. On entre dans les soucis des adultes, et dans les problèmes d’adolescents.

Quant aux jumeaux, Blaise est soucieux de laisser grandir sa soeur sans lui. Et Alizée, elle, s’évertue à essayer de comprendre le monde qui l’entoure pour pouvoir agir en conséquence. C’est d’ailleurs le rôle des post-it qu’elle trimbale partout avec elle. Ce que j’ai aimé chez elle, c’est qu’elle ne s’apitoie pas sur son sort, elle veut vraiment essayer de s’intégrer au monde, qu’importe ce que cela lui coûte.

J’avoue qu’Alizée est différente de l’idée que je me fais d’une personne ayant le syndrome d’Asperger. Je sais que tout Asperger et tout autiste peut être différent, selon les syndromes de chacun. D’après la fin du roman, Sarah Morant remercie deux « Aspergirls » pour avoir répondu à ses questions, je ne peux douter de la qualité du personnage d’Alizée ! Et je salue le courage d’avoir entrepris une histoire avec un personnage aussi particulier, ça ne doit pas être facile à écrire. Je ne peux que féliciter l’auteure pour cette histoire que j’ai lue en 48 h !

Comme dit en fin de roman, Sarah Morant voulait nous montrer qu’une personne Asperger est une personne comme une autre : elle a peur, a des doutes, veut bien faire sans trop s’avoir comment s’y prendre. Et je trouve que c’est merveilleusement transmis !

Et je ne peux que vous encourager à lire ses autres romans :

  • Timide
  • Fragiles (<3)
  • Les colocs

Note :

⭐⭐⭐/5